Les principales dates connues de la vie d’André Léo

Cette biographie simplifiée couvre presque 100 ans d’histoire du XIXème siècle.

• 1817, 30 décembre, naissance àTreignac (Corrèze) de Grégoire CHAMPSEIX, fils de Pierre et d’Anne DESSAL

• 1824, 18 aoà»t, naissance àLusignan (Vienne) de Victoire Léodile BERA [future ANDRE LEO], fille de Louis Zéphirin Béra, alors notaire dans cette ville, et de sa troisième épouse, Thalie BELLOTEAU

• 1830 Zéphirin Béra vend son office notarial. La famille s’installe àChampagné-Saint-Hilaire (Vienne), dans le domaine familial de la Carlière, ou Vieux Logis ; Zéphirin devient juge de paix du canton de Gençay

• 1851, juillet, Grégoire Champseix, exilé pour délits de presse, devient professeur de français dans un collège de Lausanne

• –, A 27 ans, Léodile part rejoindre Grégoire àLausanne.

• – , 20 décembre, mariage catholique de Léodile et Grégoire àla paroisse d’Assens, près de Lausanne

• 1853, 8 juin, naissance àLausanne des fils jumeaux Champseix, André et Léo

• 1857, 5 mai, décès de Zéphirin Béra àChampagné-Saint-Hilaire

• 1859, février, parution àBruxelles du premier roman de Léodile Champseix, Une vieille fille, signé “Léoâ€

• 1859, fin décembre, Grégoire pressenti pour collaborer au journal L’Espérance, récemment fondé àGenève, donne sa démission d’enseignant àLausanne

• 1860, janvier, Grégoire est administrateur de L’Espérance, journal quotidien francophone international, fondé par Armand Lévy et Ladislas Mickiewicz, et qui se veut une tribune des nations opprimées d’Europe

• –, mai-juillet, publication en feuilleton dans L’Espérance du second roman de Léodile, Un mariage scandaleux, signé “Léoâ€

• 1861, après le décret de Napoléon III du 19 décembre 1860 annulant les condamnations et poursuites pour délits de presse, la famille Champseix s’installe àParis

• –, novembre, Léodile achève son troisième roman, Un divorce, chez sa tante Victoire Belloteau, dans son domaine de Fontmort, àChampagné-Saint-Hilaire

• 1862, juin, Léodile publie en volume chez Hachette Un mariage scandaleux, qu’elle signe, pour la première fois, ANDRE LEO

• 1863, novembre, les Champseix déménagent au 2, place de la Promenade, Paris-17e (Batignolles). Grégoire se blesse mortellement en aménageant l’appartement

• –, 4 décembre, Grégoire meurt au 2, place de la Promenade. Léodile doit pourvoir, désormais seule, àl’avenir de la famille. Elle commence àtisser des liens, les Reclus (Élie et Élisée), ses “voisins de balcon†, les Lemonnier (Charles et Élisa), par eux, les Guépin de Nantes (Ange et Floresca)...

• 1865 André Léo est àl’Oisillière (Savenay), le domaine campagnard des Guépin. En octobre, elle y achève L’Idéal au village. Son fils André est confié aux Guépin

• 1867 janvier, André Léo s’installe au 92, rue Nollet, toujours aux Batignolles, son dernier appartement parisien. Elle y reçoit, les jeudis après-midi, beaucoup de monde, les Reclus, les Lemonnier, Sainte-Beuve, Élise de Pressensé, Louise Michel, Benoît Malon, Victor Hugo (lorsqu’il rentre d’exil après la chute de l’Empire)...

• 1869 Léo Champseix part habiter dans le Tarn chez les Barrau de Muratel, cousins des Lemonnier

André Léo fonde rue Nollet la Société pour la revendication des droits des femmes ; elle collabore avec la revue Le Droit des femmes de Léon Richer et Maria Deraismes. Cette revue édite en volume son essai La Femme et les mÅ“urs

• 1870, juillet, André Léo annonce la création d’une école libre laïque pour la rentrée d’octobre. Parmi les enseignants : Paul Lacombe, pour l’histoire, Élisée Reclus pour la géographie, Aristide Rey pour l’histoire naturelle. Le siège de Paris par les Prussiens met fin àce projet

• –, septembre : c’est par Louise Michel qu’on en sait un peu plus : pétition pour la grâce des blanquistes condamnés àmort, portée au gouverneur militaire de Paris, Trochu, par Adèle Esquiros, Louise Michel et André Léo ; chute de l’Empire ; libération de Malon condamné dans le 3e procès de l’Internationale ouvrière, il vient loger chez André Léo ; les deux fils, André et Léo sont engagés volontaires, à17 ans, pour défendre Paris ; manifestation pour soutenir Strasbourg assiégée, Louise Michel et André Léo sont déléguées àl’Hôtel-de-Ville

• 1870 , septembre-1871, janvier. André Léo se consacre dans le 17e arrondissement aux pauvres, aux femmes sans ressources, aux réfugiés...

• 1871, 10 janvier, fondation de La République des travailleurs (6 numéros, jusqu’au 4 février)

• –, après la capitulation de Paris (28 janvier), Léo Champseix repart dans le Tarn ; André Léo et André Champseix vont en Poitou ; André Léo présente dans des conférences la défense de Paris qui voulait continuer la lutte

• –, 18 mars, proclamation de la Commune de Paris ; 19, André Champseix arrive dans le Tarn àMontpinier, chez les Lemonnier

• –, 4 avril, André Léo est de retour àParis. Elle écrit de nombreux articles de presse ; s’occupe dans le 17e d’action sociale, nourriture, ambulances ; préside àl’Hôtel-de-Ville la Commission féminine de l’enseignement ; projette la création d’une école, auteure principale de l’Appel au travailleur des campagnes.

• –, 22-28 mai, se réfugie pendant la Semaine sanglante chez Pauline Prins, membre de l’Internationale, qui lui procure un faux passeport pour la Suisse

• –, 22 juillet, arrive en Suisse, àBâle, va àNeuchâtel, àla Chaux-de-Fonds

• –, mi-aoà»t, àGenève, chez Charles Perron, puis accueillie par le peintre Auguste Baud et sa jeune femme Zoé ; retrouve Benoît Malon avec qui elle vit en couple

• 1872, mars (?) quitte Genève avec Malon pour le Tessin suisse ; arrivée de son fils Léo, accompagnant Caroline de Barrau de Muratel ; elle le confie àla famille Élie Reclus, réfugiée àZurich ; va-et-vient de Benoît et Léodile entre le Tessin et l’Italie du nord, Locarno, Lugano, Chiasso, Côme...

• –, fin aoà»t, retrouve àLugano pour les vacances son fils André resté en France

• 1873, vers l’automne, André Champseix décide de poursuivre ses études d’agronomie àMilan ; Léodile annonce àses fils et quelques amis sa relation avec Malon

• 1874, voyages de Benoît et Léodile, jusqu’àla frontière française, àViareggio, peut-être en Sardaigne

• 1875, automne, André Léo et Malon retrouvent André Champseix àMilan ; Benoît collabore avec Enrico Bignami, directeur du journal La Plebe ; publie des brochures françaises et italiennes

• 1876, janvier, Malon est arrêté et expulsé vers la Suisse

• –, printemps, André Léo rejoint Malon àLugano

• –, automne, Léodile, Malon et André Champseix sont àPalerme où André poursuit des études de chimie ; nouvelle expulsion de Malon (vers la Tunisie ?)

• 1877, printemps, Benoît et Léodile sont en Sardaigne, àCagliari, puis pour l’été àNuoro ; André Champseix achève ses études ; projet d’un retour en Suisse pour y publier une revue, Le Socialisme progressif

• 1878, janvier, Lugano, début de parution du Socialisme progressif

• –, avril, le couple ne va plus, André Léo part en Italie avec son fils André

• –, septembre, décès àChampagné-Saint-Hilaire de Thalie Belloteau, mère de Léodile

• 1879, Malon a renoncé au Socialisme progressif, il part pour Zurich ; Léodile et André Champseix sont en Lombardie, puis dans la grande périphérie romaine

• –, aoà»t, André Champseix cherche un domaine agricole pour sa mère, vers Gaë te

• 1880, janvier, un domaine est acheté àFormia, près de Gaë te, dans le quartier San Remigio. Mère et fils s’y installent ; l’année se passe àremettre en ordre l’exploitation ; Léo, devenu àZurich ingénieur civil, quitte la Suisse par suite de sa mauvaise santé

• 1881, printemps, André Champseix quitte Formia pour rentrer en France ; Léo travaille comme ingénieur auxiliaire des ponts-et-chaussée àla construction de la ligne de chemin de fer Limoges-Brive ; en fin d’année, André Léo revient en France pour la première fois depuis la Commune

• 1882, André Champseix accomplit un service militaire court àSaint-Étienne ; Léo donne au printemps sa démission des ponts-et-chaussées ; àl’automne, André Léo repart pour Formia ; André achève son service et obtient un poste d’ingénieur àl’entreprise Poirrier, fabriquant de couleurs àSaint-Denis

• 1884, juin, Léo part sur le chantier d’un viaduc au Portugal ; àl’automne, sa santé se détériore, il décide de rejoindre sa mère àFormia

• 1885, Léo àFormia, malade, irritable et violent ; il meurt le 30 mars ; il est incinéré àRome

• –, juin (?), André Léo vient rejoindre son fils André àVilleneuve-la-Garenne, près de Saint-Denis

• 1886-1888, Indices de voyages d’André Léo : en Poitou, en Corrèze, dans le Tarn (?)...

• 1887, automne, André Champseix donne sa démission ; il se tourne vers l’enseignement agricole ; année scolaire 1887-1888 àGrand-Jouan, près de Nantes

• 1888, été/automne, maison de Formia ébranlée par un tremblement de terre ; Léodile repart

• –, pour André Champseix, année scolaire 1888-1889 àl’école laitière de Coigny (Manche)

• 1889 ; juillet, André est àParis : recherche d’un autre poste ; visite de l’Exposition universelle ; projet matrimonial ; rencontre (arrangée) avec Laure Malézieux, de Saint-Quentin, ; fiançailles en juillet àSaint-Quentin

• –, 18 novembre, mariage àSaint-Quentin ; André et Laure viennent s’installer près de Montargis ; nouveau poste d’André àl’école du Chesnoy

• 1891, André Léo de nouveau en France

• –, juin, procès avec son régisseur de Formia, Pasquale Recco ; jugement àNaples ; retour en Italie

• –, automne, nouveau poste pour André, àAntibes. Installation àNice

• 1892, André Léo est peut-être revenue en France, et en séjour àNice

• 1893, 20 mars, décès d’André Champseix ; Laure repart pour Saint-Quentin

• –, aoà»t, André Léo est àla Bussière ; elle écrit un projet de testament

• –, septembre, elle est àAsnières au chevet de Malon qui meurt d’un cancer de la gorge

• –, 13 septembre, décès de Benoît Malon

• 1893-1900 André Léo s’installe en banlieue est de Paris, Charenton, puis Saint-Maurice

• 1897, 3 janvier, testament déposé àl’étude Georges Leclerc, àCharenton

• –, àune date incertaine, dernière installation, àSaint-Maurice, 13, rue des Épinettes

• 1900 ; 20 mai, décès d’André Léo, 13, rue des Épinettes ; elle est incinérée le lendemain au Crématorium du Père-Lachaise

• 1906, 27 mars, transfert des cendres d’André Léo au cimetière d’Auteuil ; vers la même époque, vente de Formia

• 1910, décès de Laure Malézieux àSaint-Quentin

• 1991, le nom d’André Léo est inscrit sur la dalle du cimetière d’Auteuil, sous ceux de son mari, Grégoire, et de ses deux fils, Léo et André

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